
Du Finiels à l'étang de Barrandon - VTT N°16
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Les 19 patrimoines à découvrir
Circaète Jean le Blanc - © Jean-Pierre Malafosse Faune et FloreOiseaux
Les vertébrés profitent des plantes ou des petites proies : c'est notamment le cas du lièvre ou encore du lézard vivipare, à la queue épaisse, qui est convoité par l’aigle chasseur de reptiles, le circaète Jean-le-Blanc. Chez les rapaces, on peut apercevoir les silhouettes caractéristiques des busards cendré et Saint-Martin qui volent au ras du sol. Parmi la foule des petits passereaux, se trouvent le traquet motteux, visiteur d’été installé sur une pierre, ou plus rare, et la perdrix grise. Cet endroit est aussi propice pour entendre le chant des alouettes.
- Faune et Flore
Plantes rases et arbrisseaux
Une grande quantité de lumière favorise l’apparition, parmi les graminées, de nombreuses autres herbes rases, presque toutes vivaces, appartenant à d’autres familles botaniques. Elles forment un véritable fouillis végétal. Parmi les belles fleurs alpines, la pulsatille printanière, les gentianes bleues naines en été… D’autres végétaux, de taille plus modeste, sont fort capables de «miter» une pelouse moins pâturée qu’autrefois. Les réseaux d’herbes, perdant de leur densité, offrent des points de fragilité que des arbrisseaux exploitent pour s’y développer au cœur de la pelouse : les myrtilles, associées ici aux airelles rouges et à la callune vulgaire (une bruyère).
Dectique verrucivore (Decticus verrucivorus) - © Bruno Descaves Faune et FlorePetit peuple de l'herbe
Balise n° 2
Ébauchée dès le printemps, l’explosion démographique animale s’observe dans le courant de l’été. Plus tôt, les milliers de petites bêtes n’ont pas encore terminé leurs métamorphoses. Il est alors malaisé de reconnaître, lors des différents stades larvaires, telle ou telle espèce. La pelouse d’altitude attire une petite faune montagnarde spécifique, qui se raréfie un peu partout en Europe. C’est le cas du criquet jacasseur qui anime inlassablement les pâturages de ses concerts estivaux. Les criquets ne consomment que des végétaux, alors que les sauterelles, comme le dectique verrucivore, sont plutôt carnivores. De nombreuses espèces de papillons visitent aussi les fleurs.Paysage - © Brigitte Mathieu Faune et FlorePelouse subalpine
Balise n° 1
Comme dans un jardin ou sur un terrain de sport, les pelouses sont travaillées par l’homme. Le pâturage et le feu sont ici les outils de leur entretien. L’essentiel des plantes qui la constituent sont des cousines du blé et des graminées vivaces : le nard, les fétuques. Coupez (broutez) une de leurs tiges, il s’en forme bientôt cinq autres ; piétinez- les, elles se multiplient, elles deviennent très denses. Toutes ces «tortures» offrent les conditions d’un couvert végétal serré, garant de la stabilité d’un sol pauvre, pourtant noir, issu de l’altération du granite omniprésent. Voilà donc quelques clés pour une gestion adaptée de ce milieu fragilisé en cas d’abandon.- Faune et Flore
D'autres pelouses ?
Balise n° 7
Après la forêt, espace cultivé et travaillé, les forestiers dégagent ici des zones où d’autres associations de plantes s’installent : tourbières, prairies, bords de pistes. Sur le chemin du retour, deux grandes herbes attirent l'attention : la grande gentiane aux fleurs jaunes et, d’apparition récente, l’épilobe en épi, dont les fruits mûrs explosent en masses cotonneuses à la fin de l’été. - Agriculture et Elevage
Là-bas, dans la vallée
Balise n° 6
Le hameau de Finiels abrite les hommes et les bêtes durant l’hiver. Les zones cultivées sont soumises aux traitements de l'agriculture moderne. Depuis le milieu du XXe siècle, les bovins ont pris peu à peu l’espace des ovins et sont installés sur des landes à genêts purgatifs clôturées. Ces pâturages sont bien différents de ceux proposés aux moutons. Les vaches ne broutent pas la broussaille des landes. Myrtilles - nathalie.thomas Faune et FloreLes plantes comestibles
Quelques plantes d'altitude ont fait et font encore l'objet de cueillettes soumises à autorisation. Le pied de Chat (Antennaria dioica) est appelé ainsi car ses petites fleurs serrées rappellent les coussinets de la patte d'un chat. Cette plante médicinale calme la toux. La gentiane jaune (Gentiana lutéa) a une action tonique sur le système digestif. On utilise la racine en usage médical et vétérinaire, et pour la fabrication de boissons alcoolisées. La myrtille (Vaccinium myrtillus) constituait un revenu non négligeable pour les agriculteurs. Les fruits, savoureux, possèdent en outre de nombreuses qualités (astringentes, toniques, anti diarrhéiques, antiseptiques).Érosion, passage des transhumants - © Parc national des Cévennes Cols et SommetsPaysage menacé
Balise n° 3
Cette vaste étendue de pelouse, patrimoine historique et naturel, est aujourd’hui menacé. La superficie de cette zone relique a été bien réduite au cours des dernières décennies. Si les sommets sont stabilisés par la pelouse, le flanc de la colline présente quant à lui une forme d’érosion (rochers mis à nu), résultant d’un labour effectué par les forestiers pour tenter de le reboiser. Sur le replat, des pins commencent à s’installer aux dépens de la pelouse. Ces zones devenues sensibles, imposent de gérer au mieux toutes les composantes du territoire. Ici, le berger guide son troupeau en veillant à ne pas accentuer l’érosion et à éliminer les jeunes pousses de pins.Mouton transhumant, Col de Finiels - © Jean-Pierre Malafosse Agriculture et ElevageBrebis reine
Balise n° 5
À la fin du XIXe siècle, 100 000 moutons transhumaient chaque année sur le mont Lozère. En été, ce lieu était soumis à un intense trafic. Le célèbre écrivain écossais R.L.Stevenson a longé avec son ânesse Modestine ces « montjoies », pierres plantées qui guident le voyageur dans le brouillard. Aujourd’hui, un peu plus de 8 000 brebis, réparties en troupeaux gardés chacun par un berger, transhument sur le mont Lozère. Elles partagent les quelque 6 000 ha que représentent les pelouses et les landes du massif avec des bovins (en enclos).- Faune et Flore
Concurrents végétaux de la pelouse
Balise n° 4.
En contrebas, de vastes zones ont été plantées de pins et autres conifères. L'intérêt et la rareté tant régionales qu'européennes des pelouses imposent qu'elles soient bien délimitées par rapport à la forêt. En effet, les semis naturels des pins, transportés par les vents du sud, font naître une nouvelle forêt. Cette dynamique végétale, logique à cette altitude, donne l’avantage à la forêt sur la pelouse. L’Union européenne aide actuellement les acteurs locaux à couper les nouveaux arbres pour protéger la pelouse. Sur le chemin du retour, on rencontrer d'autres essences autochtones (hêtre, bouleau) qui pourraient faire subir un recul identique à la pelouse. Finiels - N.Thomas_pnc Faune et FloreSommet de Finiels
La pelouse d'altitude, constituée d'une herbe rêche, le nard, s'adapte aux dures conditions climatiques. Au printemps, quelques dunes de neige au relief de vagues se forment dans des creux ; des petits tas se réfugient derrière des arbustes. Déjà, l'alouette des champs, le pipit farlouse et la linotte mélodieuse cherchent à franchir le sommet en voletant à fleur de sol. Sur le sommet, quelques îlots de callune (appelée communément bruyère et présentant la particularité de fleurir d'abord en altitude), et quelques plants de myrtille parviennent à grand peine à s'implanter. Des bornes portent l'empreinte de la Croix de Malte. Au XIIe siècle, le baron de Tournel donna à l'ordre religieux et militaire des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jerusalem des terres situées sur le versant méridional du mont Lozère.
Au XVIe siècle l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem devint l'ordre des Chevaliers de Malte. La commanderie était installée à l'Hôpital et les terres délimitées par ces bornes.Croix de Malte - Guy Grégoire Histoire et CultureLes chevaliers de Malte
"C'est une immense exploitation agricole dont une partie des revenus, du XIe au XIVe siècle, a servi à la lutte contre les musulmans. A partir de 1530, l'ancien ordre des Hospitaliers de St-Jean-de-Jérusalem, puis de Rhodes, devient celui de Malte, après que Charles Quint lui eut cédé l'île du même nom. A l'époque, on compte en France 257 autres commanderies de l'Ordre de Malte, toutes revendues après la Révolution française.
Pendant siècles, ces moines chevaliers vont sillonner les « toundras » du mont Lozère avec leurs troupeaux de brebis et de chevaux élevés pour leurs frères d'Orient.(...) Ces étendues leur livrent aussi un précieux combustible, des plantes de litières, du gibier ...." (B. Matthieu dans "Les chemins ont une histoire")
Peu avant l'abri de berger se trouve une croix de Malte gravée sur une pierre plantée. Celle-ci est un bornage de territoire.Pêcheur - © Y. Manche Cols et SommetsLa vie de l'étang
Ici, vous pouvez pratiquer la pêche de loisir et découvrir un milieu naturel qu’il appartient à chacun de préserver. À proximité de l’étang, les vaches de la race Aubrac pâturent l’été. Tout autour, est exploitée la forêt issue des reboisements du XXe siècle. Périodiquement, l’étang est vidé de son eau, afin d’empêcher la végétation de combler l’étang. Chaque année, il faut donc réempoissonner avec des truites élevées en Lozère.Loutre d'Europe - © Regis Descamps Eau et GéologieLa source cristalline
L’étang est alimenté en eau par des ruisseaux issus de sources, dont la principale se trouve ici. Elle traverse un milieu ouvert sans arbres. Protéger la biodiversité donne des résultats : la loutre d’Europe, mammifère semi aquatique discret, est désormais en nette progression dans nos cours d’eau comme à Barrandon où elle est régulièrement observée.Petite nymphe à corps de feu - © Emilien Herault Faune et FloreLe bas marais
Ce point est le plus bas de la visite : le bas-marais, une zone humide peu profonde. Cette configuration permet aux plantes d’avoir leurs racines sous l’eau, accrochées dans le sol de l’étang, et de fleurir à l’air libre. Ce sont des plantes semi-aquatiques. Le bas-marais est un milieu riche, où la nourriture abonde. Ceci profite à toutes sortes d’animaux, comme les insectes. Observez les libellules...Etang de Barrandon - © Etienne Jammes Agriculture et ElevageLes traces de l'Homme
Aujourd’hui, l’étang de Barrandon est un plan d’eau ouvert à la pêche. Mais dans le passé, il a connu une histoire dont on peut observer les traces dans le paysage d’aujourd’hui.Sphaigne - © Regis Descamps Faune et FloreLa tourbière à sphaigne
Une tourbière est un endroit étrange où rien ne se passe comme ailleurs. Les jardiniers savent que la décomposition enrichit le sol. Or, dans la tourbière, l’eau est tellement acide et si pauvre en oxygène qu’il n’y pas de décomposition. De jolies mousses, appelées sphaignes, s’entassent sans pourrir après leur mort, formant ainsi un matelas de tourbe épais et souple. Seuls des végétaux très spécialisés parviennent à survivre, ainsi que des animaux bien adaptés au froid.Etang de Barrandon - © E. Balaye Faune et FloreUn paysage changeant
Dans l’étang et tout autour, chaque milieu naturel a sa propre teinte variant selon les saisons. Au premier plan, callune au fleurs violettes et genêts jaune d’or. La progressions vers l’étang offre des dégradés de verts jusqu’à la nappe bleuté de l’eau libre. Au loin, la forêt vert sapin délimite la ligne d’horizon.Le lézard vivipare - Bruno Descaves Faune et FloreLe lézard vivipare
Tout le monde connaît le lézard des murailles, ce fou de soleil. Mais un autre petit lézard, le lézard vivipare, vit en montagne, dans ces milieux qu'affectionne aussi la grenouille rousse. Il a le ventre jaune ou orangé uniforme pour les femelles et piqueté de noir pour les mâles. En Cévennes, on le rencontre dans les tourbières, près des ruisseaux, dans les prairies, les landes à bruyère et jusqu'à l'orée des forêts de hêtres. Il ne s'éloigne jamais trop loin de son gîte. Il n'y a que l'amour qui pousse monsieur à parcourir hardiment 10 ou 20 mètres à la recherche d'une compagne. Comme son nom vivipare l'indique, la femelle met au monde des jeunes entièrement formés qui s'émancipent aussitôt. Cette stratégie de reproduction est beaucoup plus adaptée aux conditions froides.
Description
Le long de l'itinéraire, des poteaux directionnels vous guident, dont le nom de lieu-dits et/ou de direction à suivre, est indiqué en "italique gras et entre guillemets" dans le descriptif ci-dessous:
Au départ de « Station du Mont Lozère » D1, direction « La chapelle du mont Lozère » puis à gauche direction « Plan des Gours » puis « Sous le Col de Finiels » et « Col de Finiels » D2. À « Col de Finiels » direction « Bas du Col Plat » puis « Col Plat » par la gauche. À « Col Plat » direction « Fond de Sènebébios » puis prendre à droite direction « Col de la Draille ». À « Col de la Draille » direction « Valat de la Mouline » et continuer vers « Route forestière des Crêtes » puis « Sous le Signal des Laubies ». À « Sous le Signal des Laubies » direction « Serre des Countrasts » x2 puis prendre à gauche direction « Chemin de Barrandon ». À « Chemin de Barrandon » prendre à droite direction « ETANG DE BARRANDON » puis encore à droite direction « Serre des Countrasts » x2. À « Serre des Countrasts » direction « Sous le Signal des Laubies » puis prendre à gauche direction « Route des Chômeurs » et continuer vers « Parking des Chômeurs ». À « Parking des Chômeurs » prendre à gauche direction « La chapelle du mont Lozère » puis « Station du Mont Lozère ».
Balade extraite du cartoguide Mont Lozère, Pays des Sources, de la montagne du Goulet aux gorges du Bramont, mise en œuvre par le Pôle nature du Mont Lozère.
- Départ : Station du Mont Lozère ou Col de Finiels
- Arrivée : Station du Mont Lozère ou Col de Finiels
- Communes traversées : Mont-Lozère-et-Goulet, Cubières, Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère, Les Bondons et Saint-Étienne-du-Valdonnez
Profil altimétrique
Recommandations
Attention, présence possible de chiens de protection (patous) sur le secteur ; adaptez votre comportement.
Le port du casque est vivement recommandé. Ne pas oublier son kit de réparation et un petit outillage.
Lieux de renseignement
Office de tourisme Mont Lozère - Le Bleymard
Place de l'église - Le Bleymard, 48190 Mont Lozère et Goulet
Transport
Ligne 261 Florac – Le Pont de Montvert – Mont Lozère. Circule tous les jours durant juillet et août. Les vélos sont admis
Ligne 253: Mende - Bagnols les bains - Mont Lozère. Les vélos sont admis
Plus d’informations sur https://lio.laregion.fr/
D2 : Arrêt: Abri-bus route de Finiels.
Ligne 261 Florac – Le Pont de Montvert – Mont Lozère. Circule tous les jours durant juillet et août. Les vélos sont admis
Plus d’informations sur https://lio.laregion.fr/
Accès routiers et parkings
Depuis Le Bleymard, direction Station du Mont-Lozère par la D20.
D2 : Du Pont-de-Montvert ou du Bleymard, direction col de Finiels par la D20.
Stationnement :
Source


